Pour ce faire, un matériel classique de pêche aux appâts naturels pourra être utilisé sans aucun problème. La canne, qu’elle soit à fil intérieur ou de type anglaise, mesurera entre 3 mètres 40 et 4 mètres 40 en fonction des lieux que vous pêcherez. Il va sans dire que la glisse du nylon doit y être excellent car nous aurons à faire à des lestages particulièrement faibles, même si les nymphes sont plombées. L’équilibrage de la canne est important mais ne se différencie pas des pêches classiques avec une canne de ce type.
Le moulinet
Le moulinet a peu d’importance, son rôle n’étant que de servir de réserve
de fil. Un moulinet de type manuel ou le
semi- automatique Bam voir même un petit moulinet à tambour fixe
classique peuvent être utilisés en veillant dans tous les cas qu’il équilibre
parfaitement la canne pour qui il est destiné.
Le nylon comme souvent dans ce type de pêche, il se doit d’être visible,
avoir une bonne élasticité et peu de mémoire, dans la plupart des conditions
entre 12 et 16/100.
Le bas de ligne doit être discret et souple, son diamètre sera en rapport
avec le diamètre du corps de ligne, généralement 2/100 de moins que le corps de
ligne. Il sera relié à celui-ci par un micro émerillon. Comme à la pêche aux
appâts naturels, il est souhaitable d’intercaler un indicateur de type
Rigoletto sur le corps de ligne, sa couleur évoluant en fonction des conditions
de luminosité.
Les nymphes que
l’on utilise peuvent être très variées et comme lorsque l’on pêche à la mouche,
elles seront choisies en fonction du lieu et de la saison à laquelle on pêche mais
aussi en tenant compte de la puissance du courant et de la profondeur.
L’action de pêche
L’objectif est de présenter à notre belle Fario la nymphe de la façon la
plus naturelle possible, comme si on lui présentait un ver ou une teigne. A la
différence près qu’entre la pêche aux appâts naturels et celle à la nymphe au
toc le lestage est très différent. En effet, du fait de la plombée sur le corps
ou en tête de la nymphe, le lestage sur la ligne devient alors superflu. Par
contre, afin d’être vraiment capable de répondre à toutes conditions de pêche,
vous serez obligé d’avoir à disposition plusieurs tailles de la même nymphe en divers
grammages afin de vous adapter aux différents postes que vous allez rencontrer.
Par chance, les moucheurs, particulièrement imaginatifs en ce qui concerne le
matériel, mettent à notre disposition de nombreux type de lestage (laiton ,
tungstène, fil de cuivre, Tungstene Gum, etc…) pouvant nous permettre faire
face à toutes les situations. Toutefois, dans des conditions difficiles, il est
toujours possible d’ajouter quelques plombs sur le bas de ligne afin de nous
permettre d’améliorer la dérive sans changer de nymphe. L’action de pêche est
proche de la classique pêche aux appâts naturels mais il est néanmoins important
d’adopter certaine particularité qui pourront vous aider.
Ainsi, après avoir
lancé la nymphe à l’endroit voulu, il faudra veiller à toujours garder la canne
bien haute (comme pour les dérives chères à nos pêcheurs Pyrénéens) afin de
contrôler le plus finement possible notre dérive. La nymphe ne doit pas
«racler» le fond comme vous pourriez le faire avec un ver par exemple. La
touche est visualisée par un petit ralentissement, déplacement, ou accélération
du guide fil placé sur votre corps de ligne et le ferrage doit être très rapide
dans la mesure ou dame Fario pourra vite deviné la supercherie et donc vite
recracher cette imitation... C’est le problème de cette technique pour les «
non moucheurs » et les pêcheurs qui ont pris pour habitude d’attendre distinctement
le petit «toc» caractéristique de la truite qui résonne dans le nylon. L’appât étant
artificiel, la truite aura tendance à recracher plus vite encore et ce leurre
qui pourra peut-être demander une petite période d’adaptation pour ferrer
efficacement
nos belles mouchetées.
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